Sur base de l’enquête du 15 novembre auprès de 207 agriculteurs belges menée par la collaboration Fiwap/Carah/PCA/Inagro, la production nationale brute de pommes de terre de consommation (toutes variétés) s’élève à 4,34 millions de tonnes. Au moment de l’enquête, de l’ordre de 1,5 % restaient à récolter (soit entre 1.000 et 1.500 ha), dont 0,5 % (soit +/- 500 ha) sont considérés par les producteurs comme définitivement perdus. Au rendement moyen des variétés de conservation (45,1 t/ha), cela représente une perte de production de l’ordre de 20.000 tonnes. La récolte belge 2020 peut donc être estimée à 4,32 Mt, en baisse de 2,0 %. Cette diminution résulte d’une légère baisse des superficies (-1,0 %) et du rendement (-0,6 %), et des pertes de non-récolte (-0,4 %).
Dans la production belge, Fontane est devenue très dominante avec 2,22 Mt à elle seule (soit plus de 50 % !), tandis que Bintje ne représente plus que 6 % de la production nationale.
Le rendement moyen (hâtives comprises) atteint 44,7 t/ha, un chiffre finalement correct compte tenu de la sécheresse et de la canicule subies en culture. Les différences entre variétés sont considérables, aux dépends de Bintje, et au profit de Fontane et Challenger, Innovator étant intermédiaire. L’enquête a aussi confirmé les rendements meilleurs en Flandre qu’en Wallonie, tout comme en 2019.
Les stocks au 10 novembre étaient évalués à environ 3,25 Mt, très semblable à l’an dernier, soit 600.000 tonnes de plus que l’an dernier, et à la moyenne des 3 dernières années. Les marchés ont dégagé 1.090.000 tonnes (hâtives comprises), soit un peu moins que l’an passé, et semblable à la moyenne des 3 dernières années. Enfin, on estime que les proportions contractées sont nettement plus élevées cette année (dans la production initiale comme dans les stocks actuels). C’est plutôt une bonne nouvelle compte tenu des incertitudes quant aux besoins des marchés (proches et lointains) perturbés par la pandémie.